La critique est à retrouver dans son intégralité dans le dernier numéro de Ciné-Feuilles.
Note : 6/20
« Même dans sa quête opportune de mise à jour « génération Z », Guadagnino standardise sa pensée de boomer en repentance : il inverse certes les rôles, élève la femme au-dessus de la mêlée machiste, mais en épouse tous les travers dans une stéréotypisation hétéronormée, où la femme est objectivée en trophée. En contrepoint, il confère au film une tension homosexuelle lourdingue entre Faist et O’Connor, là encore, pour la finesse, on repassera. Entre la scène de sauna, l’anecdote de la masturbation commune, les embrassades, et le partage de churros phallique, tout est grossier et ringard. Le cinéaste finit même par réduire Zendaya en une futile calculatrice et cette moralisatrice scène où elle dévisage sa fille et son mari endormis côté à côte en générant une culpabilité religieuse après l’avoir trompé. Là aussi, cette vision rétrograde se fracasse avec cette prétendue idée libertaire du « trouple ». «