Critique : Blonde de Andrew Dominik

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NOTE : 10/20

« Bien que Blonde soit anecdotique, il a le mérite de schématiser le film « netflixien », celui qui se veut de qualité et d’auteur, alors qu’il n’en ait qu’un simulacre. Avant lui, les plus grands s’y sont essayés, en vain (Scorsese, Fincher, Cuarón, pour ne citer qu’eux). Y-a-t-il donc de cette forme « télévisuelle » un poison de l’image ? Une construction narrative automatisée, peut-être dictée ? Andrew Dominik n’y déroge pas et offre un écrin sombre et tortueux, parfois beau, mais inanité. »

« Le procès anti-avortement du film est je crois une erreur. L’on retrouve bien plus de maladresse, et dans sa maladresse, de la bêtise plus qu’un déterminisme crasseux. Il est vrai que faire parler un fœtus en suppliant sa mère de ne pas le tuer semble d’une aberrance scandaleuse, mais je ne pourrais porter procès à Dominik sur cette question. En revanche, bien plus sur la qualité cinématographique de son Blonde, tristement absente. Encore donc une œuvre Netlfix, illusoire et éphémère, aussitôt éteint, aussitôt scrollé. Next ? »