La critique est à retrouver dans son intégralité dans le dernier numéro de Ciné-Feuilles.
Note : 15/20
« Très rohmérien par la construction de sa mise en scène minimale (on pense tout de suite à « Pauline à la plage » et l’utilisation de ce fantasme des vacances d’été, le temps de tous les possibles, et de l’insouciance qui s’en dégage) mais là où Rohmer caricature ses personnages dans une forme bourgeoise, Petzold les déconstruit en ne cessant de brouiller les pistes. Ces deux amis le sont-ils vraiment (et cette embrassade interrogatrice en début de film) ? Ce sauveteur en mer, David, sortant nu de la chambre de Nadia en caricature machiste cache-t-il une autre forme de sexualité ? »
« Son regard se portant bien plus sur les photographies de Félix que le livre raté de Léon, la jalousie flambe. Et aveuglé de sa haine qui l’isole et l’enfonce dans des diatribes pathétiques, Léon n’arrive plus à lire les enjeux qui se jouent sous ses yeux : la grave maladie de Helmut, le feu gagnant la forêt et les cendres tombant du ciel, le bleu de la mer transformé en la rougeur incandescente des flammes, la fin est proche, la mort rôde (le corps de cette bête calcinée gisante en présage) et lui ne cesse de geindre son malheur. »