Cette critique est à retrouver dans son intégralité dans la version papier et numérique de Ciné-Feuilles.
Note : 15/20
« Entre 2002 et 2010, le gouvernement colombien assassine des milliers de jeunes hommes innocents (appelés « faux-positifs ») se servant de leur corps morts comme preuve irréfutable du combat étatique contre la guérilla. En réalité, politiques et haut-gradés (à sa tête l’ex président Uribe) n’ont fait que s’enrichir par la corruption et la collaboration silencieuse avec les groupuscules terroristes marxistes et paramilitaire d’extrême droite qui terrifiaient le pays. Pour cacher leur inaction, ils leurs falait des corps ; ils sont allez les trouver dans les rues d’Ocaña, ville pauvre au nord de la Colombie. »
« Monroy appuie à travers les témoignages recueillis sur l’importance du corps. Tout d’abord par son absence qui marque pour les familles une traversée du désert (littéralement imagée dans le film) dans les limbes de l’attente et de l’espoir déchu. Puis, par sa présence, la découverte de leur état à la morgue, balafrés par les balles tueuses, souvent tirées à bout-portant, la chaire déchirée, le visage défiguré. »