La critique est à retrouver dans son intégralité dans le dernier numéro de Ciné-Feuilles
Note : 19/20
« Pendant plus de 3h, tout espoir est tué par la mesquinerie abominable d’une troupe de parvenus venue détrousser les Osages, sans le moindre soubresaut d’humanité (la vie d’un Indien ne vaut rien aux yeux des colons blancs, les assassinats sont égrenées en litanie mortifère), d’un racisme total et décomplexé, et d’un élan colonial inhérente à l’histoire américaine (on peut voir KOTFM en forme de néo-Western) avec ses meurtres de sangs froids et trahisons mafieuses chère au cinéma scorsesien. Car l’enjeu primaire est bien territorial, des espaces massifs (l’alignement des gisements de pétroles ou les milliers de vaches de terres agricoles en plan large) au plus confinés (l’intérieur des maisons de chacun devenant le terreau de guerres intestines). La conquête de l’Ouest fordienne est remplacé par le poison de l’or noir, la corruption et la fourberie ont remplacé les flingues et les canassons. »
« Miraculeux car le film aurait dû, pu être écrasé par le stratosphérique duo Di Caprio/De Niro, et pourtant, celle par qui l’éclaircie des ténèbres surgit, c’est elle, Molly, tout en pudeur, grandeur d’âme qui saura toujours s’élever avec distance et intelligence au-dessus de la mêlée gueularde, une Gladstone qui interprète son personnage dans une retenue désarmante, la mine apaisée mais volontaire, ces quelques séquences de communion à la nature en sont la preuves formelles. »