AOÛT 2022

Les 4 films marquants du mois

  • Nope de J. Peele – sortie le 10 août – Non vu

Les gens s’enflamment, Peele vient de frapper très fort avec son Nope, étincelant génie qui réveille l’Hollywood endormi : après le formidable Get Out, et le demi-raté Us, Peele semble avoir retrouvé la voie, celle de la terreur dans le fantastique, le politique dans l’horreur. Les premiers retours sont donc enthousiastes, on ne peut que s’exciter en tout cas de cette sortie.

  • Three thousand years of longing de G. Miller – sortie le 24 août – Non vu

Georges Miller n’est pas mort ! Présenté hors compétition cette année à Cannes, son dernier film est un conte pseudo-féérique, une histoire de vœu et de génie, de désir et de désillusion, épopée fabuleuse, délire génial d’un cinéaste au sommet qui dessine l’imagination par sa mise en scène. Là aussi, l’excitation est grande.

  • Everything Everywhere all at once – sortie le 31 août – 4/5

Le film angoisse d’abord par une première partie lourdingue de Tiktokeur compulsif, on craint alors le tour de force métaversique. Puis, le film s’épaissit, l’émotion prend le pas sur la démonstration pour revenir indéfiniment à l’universalité du propos qui peut sembler d’une niaiserie totale, mais qui embarque tout de son authenticité. Le film parle enfin face caméra de notre quête identitaire, construit non pas dans la confrontation mais bien par l’acceptation, voie originelle vers l’amour indéfectible de l’autre

  • Flee de J.P. Rasmussen – sortie le 24 août – 4/5

L’animation sait faire naître l’émotion la plus vive, on pense bien sûr à Jérémy Clapin et « J’ai perdu mon corps », « Valsa avec Bachir » ou encore « Josep », récemment Pixar et son « Soul », des œuvres animées mais bien majeures. Flee est de cette trempe. Flee raconte l’histoire vraie d’un immigré afghan, homosexuel, et le mensonge permanent inhérent à sa vie à Kaboul jusqu’à sa fuite en Russie, puis au Danemark. L’animation met un voile de pudeur sur une histoire bouleversante.